Une maîtrise du champ à l’usine
En moyenne, les ventes françaises de semences représentent annuellement 15 millions de doses de 50 000 grains, qui se répartissent entre le marché français et l’export. La France est ainsi le premier exportateur mondial de semences de maïs. Un leadership qui doit autant à un environnement de production favorable qu’à une parfaite maîtrise logistique dans la fabrication et le conditionnement.
La régularité d'approvisionnement : une exigence majeure des clients
La compétitivité d’une production de semences ne peut être jugée que sur la durée. L’analyse des résultats de ces dix dernières années souligne l’excellence française en matière de régularité des rendements.
Régularité et qualité vont d’ailleurs de pair. De fait, l’adéquation entre les productions prévues et celles réalisées, garantit aux semenciers un approvisionnement d’une grande fiabilité. Plusieurs facteurs, aussi importants que diversifiés, expliquent cette régularité :
- la technicité et l’expérience des agriculteurs-multiplicateurs,
- la répartition des parcelles sur l’ensemble du territoire français qui limite les risques d’accidents de production,
- l’irrigation de la totalité des surfaces de production permettant de réduire l’impact des aléas climatiques
- la capacité à gérer des îlots de production de taille variable, sans perte de rendement ou de qualité
Des qualités qui assurent à la France une solide place de leader en Europe, avec 173 000 tonnes de semences exportées en 2021/22.
Un laboratoire d’expérimentation
La France est régulièrement présentée par les entreprises semencières comme un « laboratoire à ciel ouvert », capable d’accueillir et de développer dans des conditions favorables, et sur des surfaces parfois très variables, de nouvelles variétés. En moyenne chaque année, ce sont donc près de 1 900 variétés qui sont multipliées.
Précisément, sur la campagne 2020, le nombre de variétés multipliées en France a atteint le chiffre de 2 045 (hors variétés sous forme stérile) contre 1 860 en 2019. A titre de comparaison, deux grands pays producteurs de semences, la Hongrie et la Roumanie, ont respectivement multiplié 282 et 270 variétés en 2020 (contre 311 et 222 en 2019). Ces données confirment clairement la France comme pays d’accueil privilégié de l’innovation.
Répondant au renouvellement variétal et à la segmentation accrue des marchés, le réseau français témoigne ainsi de sa capacité à multiplier une large gamme de variété, de la « production de masse » aux « productions de niche » (type variétés expérimentales). Cette spécificité, doublée d’une grande fiabilité, séduit les grands obtenteurs internationaux.
Un outil industriel performant et réactif
L’outil industriel français affiche de réels atouts pour répondre à tous les besoins, y compris pour les volumes les plus restreints. Diversité des produits, segmentation des productions au sein des usines, souplesse de conditionnement (de la dose de 50 000 graines au Big Bag), qualité et précision d’application des traitements de semences, procédés technologiques novateurs….
Le réseau français se distingue par sa capacité à répondre aux plus exigeants cahiers des charges de ses clients. Comme l’illustre la carte ci-dessous, chaque bassin de production est équipé de plusieurs outils industriels, dont la proximité assure une prise en charge rapide des récoltes et limite les surcoûts logistiques.
Optimiser les flux
Agriculteurs et établissements producteurs s’organisent pour réduire la période de récolte au maximum afin de préserver l’intégrité des semences. La coordination et la juste organisation du travail assurent une chaîne de traitement des semences en flux tendus du champ à l’usine, dans le respect du produit final. La proximité et la réactivité, couplées à une logistique éprouvée permettent de garantir des délais très performants de mise à disposition des semences y compris à l’international.
Par ailleurs, selon les projections effectuées par la FNPSMS, la France sera, à l’horizon 2020, en capacité de réceptionner en usine une production équivalente à 104 500 Ha. Cette hausse à moyen terme du potentiel de réception traduit toute la confiance des acteurs semenciers dans le réseau de production français. Loin d’être à saturation, l’outil industriel français fait preuve d’une indispensable adaptabilité et est clairement en capacité d’accueillir de nouvelles surfaces de production.